Les Croyances et la Transmutation

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Ce que la chenille appelle la fin du monde,
le Maître l’appelle un papillon.

- Richard Bach

Pour une meilleure compréhension: lisez d’abord Les Décodages selon le Corps-Métaphore.

L’expérience

La seule chose à laquelle un être humain a accès tout au long de sa vie, c’est l’expérience qu’il fait. Par exemple, imaginez que vous êtes au restaurant et que vous et voisin, vous prenez tous les deux comme dessert une dame blanche. Après quelques cuillerées, vous dites ‶Elle est délicieuse, hein?″ et votre voisin répond ‶Mmh… je la trouve un peu trop sucrée″. Vous répondez ‶Trop sucrée?… ah non pas du tout″.
C’est la même dame blanche que vous mangez tous les deux. Pourtant, vous faites une expérience différente. En fait, si vous dites que vous aimez la dame blanche, c’est totalement faux. Ce que vous aimez, c’est l’expérience que vous faites quand vous la mangez. Mais d’où vient cette expérience? Elle ne peut pas venir de la dame blanche puisque votre voisin et vous mangez la même dame blanche et que vous faites une expérience différente. Alors?

Prenons un autre exemple, peut-être plus explicite. Imaginons une personne qui travaille dans une entreprise depuis quelques années et à qui on propose une promotion. Mais il y a une condition: elle a un an maximum pour maîtriser le lituanien. Le Lituanien? L’anglais, çà avait déjà été une galère totale et je me débrouille à peine… Maîtriser le lituanien… La promotion est vraiment alléchante mais là, c’est impossible. Parce qu’alors monte en elle cette expérience qui la submerge avec la force d’une certitude: ‶Moi, je suis nulle en langues étrangères″. Il s’agit là d’une croyance dite ‶d’image-de-soi″, tellement forte que la personne refuse la promotion.

La mise en place des Croyances

Lorsque cette personne était enfant, elle est revenue un jour de l’école en annonçant à ses parents ‶J’ai eu cours d’anglais aujourd’hui et c’était un peu difficile″ et son père lui a répondu ‶Tu veux que je te fasse répéter?″. Elle a répondu ‶oui″ et son père, qui était très bon en anglais, l’a corrigée, reprise sans arrêt ne laissant passer aucune erreur. Au bout d’un moment, il a dit ‶Toi, j’espère que tu n’auras jamais envie de devenir traductrice ou interprète? Tu es comme ta mère, vraiment pas douée pour les langues″. Ce qui n’est évidemment pas vrai parce que personne n’est pas ‶doué″ pour les langues mais il y a plein de gens qui ne sont pas tombés sur le prof ou la méthode qui leu conviennent. Cela, la jeune fille n’en savait rien et elle a cru son père. Elle a installé en elle la croyance ‶Moi, je suis nulle en langues étrangères″. Et depuis lors, c’est le calvaire parce qu’un mécanisme s’est mis en place:

La Croyance crée l’Expérience.

Bien sûr, c’est l’expérience « primale » vécue avec son père dans son enfance qui a mis la croyance en place. Mais depuis que la croyance est installée, la jeune fille s’est fait des ‶je le savais″ à propos de don incapacité d’apprendre une langue étrangère.

Pour résumer, voici les étapes de la mise en place de cette croyance:
- il y a un événement qui se passe dans la vie de la petite fille lorsqu’elle révise de l’anglais avec son père
- elle en fait l’expérience d’être traitée de nulle par son père
- elle l’interprète cet évènement, c’est-à-dire qu’elle construit une hypothèse à propos de la réalité (dans ce cas-ci à propos d’elle-même: ‶Quand j’apprends une langue étrangère, je perds tous mes moyens″)
- hypothèse que nous appelons dans l’Alignement une croyance
- la jeune fille va désormais utiliser subconsciemment cette croyance comme critère de décision / de réaction
- et – hélas – elle va peut-être l’utiliser comme Vérité tout au long de sa vie…

La mise en place de croyances est un processus naturel et indispensable. Ce sont nos critères internes avec lesquels nous prenons des décisions, c’est ce qui nous différencie de l’animal et nous permet de fonctionner en tant que humains.

Les Croyances

Les croyances sont donc des hypothèses à propos de la réalité (à propos de soi, des autres et du monde ainsi qu’à propos des moyens à mettre en œuvre pour satisfaire ses Besoins Fondamentaux) et elles constituent donc les critères dans lesquels nous allons puiser chaque fois que nous avons une décision à prendre.
Au cours de notre enfance, pour établir nos repères, nous avons interprété tout ce qui nous arrivait, nous avons échafaudé des hypothèses à propos de la réalité (si je veux qu’on m’aime, alors il faut que je sois bien gentille / il faut que je sois le premier de ma classe / etc…) et ces hypothèses ont constitué petit à petit nos critères de décision, notre système de croyances.
Mais, étant donné nos capacités limitées de l’époque, ces interprétations étaient très souvent décalées par rapport à la réalité et les croyances qui en ont découlé sont donc dystropiques, c’est-à-dire qu’elles font obstacle à la satisfaction harmonieuse de nos 7 Besoins Fondamentaux.
Par exemple: si je crois que je dois être bien gentille pour être aimée, mon besoin d’Amour va être satisfait mais au détriment de mon besoin de Liberté, c’est-à-dire d’exister telle que je suis vraiment. Or, ces croyances, nous avons rarement remis leur validité en question, et elles ont donc à notre insu dans notre conscience pris le statut de ‶vérités″. Et, sur la base de croyances dystropiques, nous ne pouvons évidemment prendre que des décisions elles-mêmes erronées, c’est-à-dire contre-productives, voire nocives en ce qui concerne notre équilibre et notre bonheur.

Les types de Croyances

Voici quelques exemples de Croyances (dans chaque cas, 2 dystropiques et 1 syntropique)

  • à propos de soi:
    - je suis moins important que les autres
    - je suis nul en maths
    - je suis un excellent bricoleur
  • à propos des autres:
    - personne n’est totalement digne de confiance
    - les gens sont égoïstes
    - tout le monde a un potentiel extraordinaire
  • à propos du monde:
    - la Terre est une vallée de larmes
    - dans la vie, on n’a rien pour rien
    - le paradis est sur Terre et nulle part ailleurs.
  • à propos de la manière de satisfaire ses besoins:
    - si je veux qu’on m’aime, il faut que je sois bien sage
    - si je ne deviens pas capable d’écraser les autres, je ne réussirai pas dans la vie
    - si je veux donner du sens à ma vie, il faut que je trouve ma voie.
  • à propos du changement:
    - le changement, c’est long dur et difficile
    - on ne change pas de caractère
    - tout est changement.

Chaque fois que nous prenons une décision, elle est censée aller dans la direction de notre Réalisation, dans le sens de la Syntropie. Si nous prenons une décision sur base d’une croyance dystropique (qui va à l’encontre de la réalisation de notre Potentiel), la décision sera immanquablement disharmonieuse et l’expérience qui en découlera sera désagréable. Ce sera un message, un message de désalignement.

La Transmutation

Beaucoup de personnes croient que le changement est affaire de décisions. Bien sûr, l’objectif d’un processus de changement est d’être devenu capable de prendre des décisions harmonieuses. Mais les décisions sont prises sur base de nos critères internes, autrement dit, de nos croyances. Si nos croyances n’ont pas changé, il est illusoire d’espérer que nous puissions changer nos décisions. C’est pour cela que le changement doit se faire à la profondeur du système de croyances. C’est le seul moyen de changer les décisions qui en découlent.
Si quelqu’un se dit ‶ça y est, j’arrête de fumer″, c’est une décision de type comportementaliste qui modifie bien sûr l’attitude extérieure, mais ne change rien à la dépendance au tabac qui est due à une croyance dystropique. Soit cette personne va se remettre à fumer à un moment ou à un autre (elle va ‶craquer″), soit elle va adopter un autre mode compensatoire.

Dans l’Alignement, nous utilisons un processus appelé Transmutation. Ce mot est emprunté au vocabulaire de l’Alchimie, où il désigne le processus de transformation du plomb en or. En Alignement, les étapes de la Transmutation consistent
• à prendre conscience d’une expérience désagréable
• à accepter que cette expérience désagréable est un message (à propos d’une croyance dystropique et d’une décision / réaction disharmonieuse)
• à identifier la croyance dystropique
• à remettre cette croyance dystropique dans son statut d’hypothèse
• à identifier l’interprétation d’un évènement primal qui a mis cette hypothèse en place
• à découvrir en quoi cette hypothèse est disharmonieuse
• à réinterpréter l’évènement primal avec son référentiel d’aujourd’hui
• à mettre en place une nouvelle hypothèse plus réaliste et plus harmonieuse, c’est-à-dire une nouvelle croyance
• à s’approprier la nouvelle croyance.

Pour vivre de plus en plus sa Vraie Vie, il va de soi qu’il vaut mieux transmuter ses croyances dystropiques. De même, l’état de Réalisation, le 7ème Besoin Fondamental, ne peut être atteint que lorsque les 6 premiers Besoins Fondamentaux sont pleinement satisfaits, ce qui n’est possible que lorsque toutes les croyances dystropiques qui y faisaient obstacle ont été transmutées.

Un excellent moyen pour aller à la pêche aux croyances dystropiques, c’est de repérer les expériences désagréables que l’on fait dans sa vie relationnelle, donc dans sa communication.

Si vous aimez faire les choses dans l’ordre, continuez en lisant: La Communication Systémiste.